Offensive pour chasser l'EI du nord de Raqa

Les soldats participant à l'opération pour libérer Raqa , Syrie, des combattants de l'Etat islamique , le 24 mai 2016.

Une coalition arabo-kurde a annoncé le début d'une opération, appuyée par la coalition dirigée par Washington, pour chasser le groupe Etat islamique de son fief en Syrie.

"Avec la participation de toutes les unités des Forces démocratiques syriennes, nous commençons une opération pour libérer le nord de Raqa", ont tweeté les FDS citant Rojda Felat, une commandante de cette coalition arabo-kurde, précisant que l'offensive a lieu avec la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapporte de son côté le début de cette opération avec "des frappes intenses de la coalition depuis ce matin (...) au nord de la ville de Raqa et sur la ville elle-même". "Au moins 22 jihadistes ont été tués", d'après l'ONG.

Cette annonce intervient trois jours après une brève visite en Syrie du chef des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom), le général Joe Votel, pour rencontrer des forces spéciales américaines déployées sur place et des combattants locaux, "pour préparer l'offensive sur Raqa", avaient rapporté des sources militaires américaines.

Dans leur annonce, les FDS ont indiqué que l'opération visait à "repousser les attaques terroristes (de l'EI, ndlr) sur Chaddadé (dans la province de Hassaké, nord-est), sur Tall Abyad (dans la province de Raqa) et sur Kobané (dans la province d'Alep, plus à l'ouest)".

Les FDS ne précisent pas si l'opération a pour but ultime de reprendre la ville de Raqa, capitale de facto du groupe ultraradical.

La prise de cette ville syrienne est avec la prise de Mossoul, en Irak, le grand objectif de la coalition internationale contre l'EI dirigé par le "calife" autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi.

Lors de sa visite, le chef du Centcom avait rencontré des forces spéciales américaines déployées dans le nord-est de la Syrie et travaillant avec les combattants arabes syriens, ainsi que des responsables des FDS.

Peu après l'annonce des FDS, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a annoncé que son pays était prêt à se coordonner avec la coalition arabo-kurde et les États-Unis pour chasser l'EI de Raqa.

Washington avait refusé vendredi une proposition russe de mener des frappes communes contre les groupes jihadistes en Syrie.

Avec AFP