Le président tanzanien Jakaya Kikwete s’oppose à ce que les Masaï soient chassés de leurs terres ancestrales.
Il a, dans un message posté dimanche sur le réseau social Twitter, démenti l’existence d’un projet du gouvernement de Tanzanie allant dans ce sens.
La dénonciaiton du projet démenti a été faite par l'ONG militante Avaaz, spécialisée dans les pétitions en ligne. Selon cette ONG, les autorités tanzaniennes auraient réactivé un projet abandonné en 2013, qui prévoyait l'expulsion d'une communauté masaï de 1.500 km2 de ses terres dans la région de Loliondo, près du célèbre Parc national du Serengeti.
Ces terres devaient être allouées à une entreprise travaillant pour la famille royale des Emirats arabes unis pour en faire une réserve de chasse, affirmait Avaaz.
Ces accusations avaient déjà été démenties jeudi dernier par le ministre des Ressources naturelles et du Tourisme, Lazaro Nyalandu, selon lequel le gouvernement n'avait "jamais entretenu l'idée d'expulser les Masaï".
Avaaz, dont la pétition en ligne a recueilli plus de 2,3 millions de signatures, s'est félicitée de la déclaration du président tanzanien.
"C'est une étape déterminante", a réagi Sam Barratt, directeur de campagne de l'ONG.
"Pour la première fois depuis 20 ans, un président tanzanien assure clairement que les Masaï sont en sécurité sur leurs terres. Plus de deux millions de personnes dans le monde entier ont montré leur solidarité avec les Masaï afin de faire barrage aux chasseurs étrangers".
Avaaz assure que la communauté Masaï concernée s'était vu offrir un milliard de shillings tanzaniens (450.000 euros) en échange de ses terres, soit à peine plus de 10 euros pour chacune des 40.000 personnes menacées d'expulsion.
Mondialement connu, le Parc du Serengeti est l'un des principaux sites touristiques tanzaniens. C'est de ce parc que partent les animaux migrant tous les ans vers le Masaï Mara au Kenya.
Le gouvernement tanzanien avait abandonné l'an dernier un projet de réserve de chasse dans la zone de Loliondo.