"Il me plaît d'annoncer, à l'orée de l'année nouvelle, que des élections législatives seront organisées en 2018", a déclaré le président Déby dans un discours retransmis à la télévision.
Le 21 juin 2015 devait se terminer la troisième législature à l'Assemblée, mais une loi constitutionnelle l'avait prolongée.
En février dernier, les élections ont été repoussées sine die par le président Déby, au pouvoir depuis 1990 et réélu pour un cinquième mandat en avril 2016 à l'issue d'un scrutin contesté.
Arguant d'un manque de moyens, le chef de l'Etat avait déclaré que les élections législatives n'auraient pas lieu avant 2019, suscitant la colère de l'opposition.
"Cette échéance électorale majeure, qui est attendue par toute la classe politique tchadienne, sera sans nul doute un moment de grande ferveur politique", a ajouté le chef d'Etat.
Les partis d'opposition ont plusieurs fois appelé à la tenue d'élections législatives, jugeant pour certains "illégitime" le Parlement en place.
"D'ores et déjà, j'en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme des différents acteurs politique", a ajouté Déby.
Le président a par ailleurs annoncé la tenue d'un "forum national inclusif", qui rassemblera "toutes les forces vives du Tchad afin de disséquer et d'examiner dans les menus détails les différents axes des réformes" à venir.
"Nous devons veiller au grain sur la paix et la sécurité qui sont les conditions premières du progrès. A cet égard, il importe de ne pas baisser la garde et de toujours maintenir l'alerte sur le front sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme, ce véritable mal du siècle", a enfin indiqué Déby.
Le Tchad, pays pétrolier allié majeur de l'Occident en Afrique sub-saharienne contre les jihadistes, se débat dans une grave crise économique et sociale, principalement due à la chute du cours du pétrole.
Avec AFP