L’opposition claque la porte de la CENI au Tchad

Session de dépouillement dans un bureau de vote à Boutal Bagar, un quartier périphérique de Ndjamena où des centaines de gens en colère n'ont pu voter par manque de bulletins de voter, à Ndjamena, Tchad, 10 avril 2016. VOA Afrique/Bagassi Koura

Dix-sept délégués des candidats de l’opposition se sont retirés du processus du dépouillement des résultats de l’élection présidentielle du 20 mars, affirmant être empêchés de poser des questions sur les irrégularités.

Makido Dirmbaye, porte-parole de l'opposition à la CENI a dénoncé, lors d’un point de presse à N’Djamena, la discrimination dont les 17 délégués des candidats de l’opposition sont l’objet au niveau du Bureau permanent des élections, organe technique de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

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Extrait du point de presse de Makido Dirmbaye, porte-parole de l'opposition tchadienne à la CENI

"Nous avions été autorisés à accéder à la salle de saisie et de contrôle mais nous ne sommes pas autorisés à poser des questions aux agents de saisie ni à prendre des notes. De plus, nous sommes privés de nos téléphones portables alors que ceux du MSP (NDLR : Mouvement patriotique du salut, parti du président sortant Idriss Deby) utilisent librement les leurs", se plaint M. Dirmbaye.

Les délégués des candidats de l’opposition ne se reconnaissent pas dans les opérations de recensement des résultats.

"Ce travail de recensement des résultats de tous les bureaux de vote, de l’intérieur et de l’extérieur, a commencé de manière non-conforme aux dispositions du code électoral et se poursuit en toute illégalité", tranche le porte-parole.