Tentative d'incursion avortée de l'EI dans un terminal libyen

Attaque contre un centre de formation de la police dans la ville de Zliten, Libye, 7 janvier 2015.

Les gardes des installations pétrolières (GIP) ont repoussé dimanche une tentative d'incursion du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le terminal de Zueitina, dans le nord de la Libye, a indiqué l'un de leurs responsables.

"Dimanche soir, les gardes ont intercepté trois embarcations qui tentaient d'accoster au port pétrolier de Zueitina (environ 180 km au sud-ouest de Benghazi). Ils ont ouvert le feu, touchant l'une des embarcations au large. Les deux autres se sont éloignées pour revenir peu de temps après afin de remorquer le bateau touché", a déclaré à l'AFP le porte-parole des GIP, loyaux aux autorités reconnues installées dans l'est, Ali al-Hassi.

"Nous pouvons dire qu'il s'agit de l'EI car nous avons reçu des informations sur l'intention de l'organisation de tenter d'entrer à Zueitina par la mer", a-t-il ajouté.

Le groupe extrémiste sunnite a lancé la semaine dernière des attaques visant le "croissant pétrolier" dans le nord de la Libye, tuant 56 personnes dans deux attentats-suicide à Zliten (170 km à l'est de Tripoli) et Ras Lanouf (est).

Ces affrontements surviennent au moment où l'ONU s'efforce de mettre en place un gouvernement d'union nationale dans ce pays en proie au chaos où deux autorités rivales -- l'une basée dans l'Est et reconnue par la communauté internationale, l'autre siégeant dans la capitale Tripoli -- se disputent le pouvoir.

Un communiqué daté de dimanche mais paru lundi sur la page Facebook du Conseil présidentiel désigné du gouvernement d'union national, dénonce "une guerre ouverte de l'EI contre tous les Libyens pour (...) les obliger à accepter la tyrannie des obscurantistes".

La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté d'un tiers depuis.

Avec AFP