Le gouvernement syrien promet plus de libertés et des reformes. Une possible fin de l’état d’urgence en place depuis 1963 sera également étudie.
C’est un conseiller de la présidence qui a annonce ces mesures jeudi alors que le pays vient d’être secoué par une série de violentes manifestations anti-gouvernementales. Les protestataires demandaient la démission du Président Bashar al-Assad et l’abolition de l’état d’urgence qui interdit toute opposition au pouvoir du parti baas.
Le conseiller présidentiel a également annoncé que le gouvernement est en train de rédiger une loi autorisant les partis politiques.
Quelques heures avant cette annonce, des milliers de Syriens sont descendus dans les rues de Deraa notamment pour assister aux funérailles des 15 manifestants d’opposition tués hier lors d’un assaut du gouvernement.
Durant la marche vers le cimetière, certains ont appelé à la libération. « Le sang des martyrs n’est pas verse pour rien » criait-on dans l’assistance.
Les militants d’opposition accusent les forces de sécurité d’avoir attaqué un quartier abritant des manifestants anti-gouvernementaux mercredi. Mais le gouvernement syrien donne une autre version des violences. Les media d’Etat ne parlent que de 4 victimes qui auraient été tuées lorsque des gangs armes ont attaque un hôpital.
L’opposition a été interdite en 1963, date a laquelle le parti Baas a pris le pouvoir et institué l’état d’urgence.