"Aucune date n'est fixée pour le rapatriement et les obsèques", a expliqué lors d'une conférence de presse lundi à Bruxelles le frère du défunt, l'évêque de Mweka Gérard Mulumba, disant s'exprimer "au nom de la famille".
Etienne Tshisekedi est décédé d'une embolie pulmonaire, selon les médecins, le 1er février à l'hôpital Sainte-Elisabeth de Bruxelles, où il s'était rendu une semaine plus tôt pour des soins médicaux.
Il s'agit désormais, selon son frère, de choisir un lieu où élever un "mausolée" pour accueillir la dépouille de celui qui fut Premier ministre de la RDC au début de la décennie 1990, pendant la période d'ouverture démocratique sous la dictature de Mobutu (1965-1997), avant de devenir la figure de proue de l'opposition aux régimes qui se sont succédé à Kinshasa.
"Plusieurs lieux ont été proposés par la famille", a enchaîné le fils d'Etienne Tshisekedi et secrétaire général adjoint de l'UDPS, son parti.
Félix Tshisekedi a notamment évoqué deux sites symboliques du centre de la capitale congolaise, la Place Triomphale et les alentours du palais de Justice et du ministère des Affaires étrangères.
Mais ces propositions ont été rejetées selon lui par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, qui n'a à ce jour pas proposé d'alternative.
La famille est par ailleurs "très inquiète quant aux risques" de violence que pourraient engendrer des funérailles mal organisées, alors que le pouvoir a promis des obsèques "dignes", a affirmé Félix Tshisekedi.
"Nous ne voulons pas de bain de sang, Etienne Tshisekedi était un homme de paix", a ajouté le fils de l'opposant, mort à 84 ans.
D'un point de vue plus politique, la famille estime que les obsèques "devraient être consécutives à la mise en oeuvre effective de l'accord de la Saint-Sylvestre.
Cet accord, censé sortir le pays de la crise liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat est échu depuis le 20 décembre, prévoit la mise en place d'une transition politique jusqu'à la tenue de la présidentielle "fin 2017", perspective qui semble déjà très incertaine.
Félix Tshisekedi a assuré que l'application préalable de la transition était un "souhait" et non une "condition" au retour de la dépouille de son père en RDC.
Avec AFP