Les personnes kidnappées - toutes des commerçants en téléphonie mobile - rentraient à Gusau, la capitale de l'Etat de Zamfara, après avoir assisté au mariage d'un collègue dans l'Etat voisin de Sokoto lorsqu'elles ont été enlevées après une panne d'un des véhicules qui les transportaient, ont déclaré un dirigeant syndical et une source de sécurité.
"Trente de nos membres ont été enlevés (...) alors qu'ils revenaient du mariage de notre collègue à Sokoto", a déclaré Kabiru Garba Mukhtar, le chef du syndicat des commerçants de téléphonie mobile à Zamfara. "Les ravisseurs m'ont appelé sur le téléphone d'une des victimes, confirmant qu'ils détenaient 30 de nos collègues", a-t-il ajouté.
Le convoi qui transportait 50 invités au mariage s'est arrêté au village de Lambar Bakura après une panne d'un de leur bus lorsque des ravisseurs les ont attaqués, a indiqué un agent de sécurité de la région. "Vingt personnes ont réussi à s'échapper tandis que 30 ont été enlevées", a-t-il expliqué sous couvert d'anonymat.
Lire aussi : Le Nigeria, miné par les "bandits", peine à enrayer les violencesDes gangs criminels lourdement armés, connus localement sous le nom de "bandits", sévissent dans des zones du nord-ouest et du centre du Nigeria, où ils attaquent des villages et procédent à des enlèvements massifs contre rançon malgré les opérations militaires destinées à les combattre.
La semaine dernière, 58 habitants ont été enlevés par des hommes armés qui ont envahi le village de Kwari dans l'Etat de Katsina, selon des responsables locaux. Lors d'une attaque spectaculaire en mars dernier, des hommes armés ont fait exploser une voie ferroviaire reliant la capitale Abuja à la ville de Kaduna, dans le nord-ouest, avant d'enlever des dizaines de passagers dans le train à l'arrêt.
Les gangs agissent pour des raisons financières, sans revendication idéologique a priori, mais de possibles alliances entre bandits et jihadistes suscitent de nombreuses inquiétudes.