Trois journées "université morte" au Congo

Quelques étudiants devant un bâtiment de l’université Marien Ngouabi à Brazzaville, Congo, 19 janvier 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Enseignants et agents de l'Université publique du Congo ont entamé mercredi trois journées "Université morte" notamment pour des revendications salariales, selon un communiqué publié par leur intersyndicale.

"Le collège intersyndical décide de l'observation de trois journées université morte les 12, 13 et 14 avril pour marquer l'indignation de la communauté universitaire face au traitement dont elle est l'objet de la part de la tutelle", indique la déclaration.

Selon un journaliste de l'AFP, aucun cours n'a été dispensé mercredi dans les onze établissements que compte l'Université Marien Ngouabi de Brazzaville, la seule université publique du Congo, fondée en 1971 et qui a pris - à sa mort - le nom du président socialiste qui dirigea le Congo de 1968 à son assassinat en 1977.

Les administrations de l'université sont restées également fermées, a constaté ce journaliste.

Les syndicats dénoncent notamment le décalage de dates de paiement des salaires des agents de l'université avec ceux de la fonction publique et le retard dans l'exécution du budget de fonctionnement de l'université, qui s'élève officiellement à 900 millions de francs CFA (plus de 1,3 million d'euros) par trimestre.

En outre, le personnel enseignant déplore "le non paiement des heures complémentaires" - au-delà des heures statutaires de cours - et le personnel non enseignant réclame le paiement des "heures supplémentaires" effectuées notamment pendant la surveillance des examens.

"Nous n'avons pas voulu observer une grève générale illimitée. Nous ne voulons pas pénaliser les étudiants. Notre mouvement est l'expression d'une indignation pour attirer l'attention des autorités face aux problèmes récurrents que connaît notre université", a expliqué à l'AFP Jacques Moussiéssié, du syndicat des enseignants du supérieur (Synesup).

Le Congo est un petit pays d'Afrique centrale de quelque 4,5 millions d'habitants dont les principales ressources sont le pétrole et l'exploitation forestière. En dépit de cette manne, la population congolaise vit majoritairement dans une grande pauvreté.

Avec AFP