"Je serais prêt à être médiateur", a déclaré M. Trump lors d'une conférence de presse commune avec l'émir du Koweït cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah. "Je pense que c'est quelque chose qui va être résolu de manière assez simple".
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte, suivis par de nombreux autres pays, ont rompu depuis le 5 juin leurs relations diplomatiques avec Doha, lui reprochant de soutenir des groupes extrémistes et de s'être trop rapproché de l'Iran chiite, grand rival du royaume sunnite d'Arabie saoudite.
Ils ont aussi imposé des sanctions sans précédent, notamment un blocage des voies d'accès maritimes, aériennes et terrestres de ce petit émirat gazier.
Le Qatar nie toutes ces accusations et affirme que ces pays tentent d'empiéter sur sa souveraineté.
Une médiation régionale tentée par le Koweït est dans l'impasse.
"Je disais à l'émir que si je peux aider entre les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, avec laquelle j'ai une excellente relation. J'ai parlé avec le roi (Salmane) hier, c'est un ami", a relevé M. Trump. "Si je peux aider à la médiation entre le Qatar et, en particulier, les Emirats et l'Arabie saoudite, je serais prêt à le faire et je pense qu'on obtiendrait un accord très rapidement".
Selon lui, "le Koweït a vraiment été en première ligne pour résoudre (cette situation) et nous apprécions vraiment cela. Mais je pense que nous la résoudrons et si nous ne la résolvons pas, je serai un médiateur ici à la Maison Blanche". "Nous nous entendrons très rapidement. Je pense que nous résoudrons quelque chose", a-t-il poursuivi.
En juin, Washington avait soufflé le chaud et le froid concernant cette affaire qui implique deux de ses alliés importants.
M. Trump avait semblé prendre le parti de l'Arabie saoudite --où il a effectué son premier voyage présidentiel à l'étranger en mai-- en exhortant le Qatar à arrêter "immédiatement" de financer "le terrorisme".
De leur côté, le département d'Etat et le Pentagone avaient multiplié les appels à l'apaisement et au dialogue notamment parce que le Qatar abrite la base militaire américaine stratégique d'Al-Udeid, pièce maîtresse du dispositif des Etats-Unis au Moyen-Orient.
Avec AFP