Tshisekedi annonce son retour à Kinshasa pour le 27 juillet

L’opposant historique congolai Etienne Tshisekedi, 28 novembre 2014

L’opposant historique congolais, parti pour des soins de santé en Belgique depuis plus d’un an, sera de retour à Kinshasa avant la fin du mois de juillet en vue d’un grand rassemblement, indique son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social.

Etienne Tshisekedi rentre au pays par Kinshasa, la capitale de la RDC mercredi 27 juillet 2016, précise dans un communiqué Augustin Kabuya, le porte-parole du parti.

L’Udps appelle à la mobilisation pour ce retour avant le grand meeting de l’opposition prévu pour le 31 juillet.

M. Tshikedi a récemment rencontré à Bruxelles Moise Katumbi, un autre opposant déclaré candidat pour l’élection présidentielle devant se tenir avant la fin de 2016 mais devenue improbable.

Moise Katumbi, autorisé d’aller se faire soigner à l’étranger, a été condamné à trois mois de prison pour spoliation immobilière et encourt une peine de mort dans une affaire de recrutement des mercenaires dont il est accusé par le gouvernement congolais depuis qu’il a été désigné candidat pour la présidentielle par ses partisans.

Les deux, MM. Tshisekedi et Katumbi, ont promis de prendre part à ce grand rassemblement de fin juillet à Kinshasa.

Le retour de Tshisekedi est annoncé alors que se dessine le dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, à qui la Constitution interdit de se représenter pour un troisième mandat.

Bien que l’opposition, réunie depuis le conclave du mois mai dernier en Belgique, se soit opposée à ce dialogue, elle a semblé concéder à la demande du groupe international du soutien à la facilitation qui demandait dimanche dernier que ces assises se tiennent le plus vite possible, soit avant fin de juillet en cours.

La même période, fin juillet, avait déjà été évoquée par la majorité présidentielle comme son "délai tolérable" pour le dialogue. Des voix s’élèvent de plus en plus dans la majorité et menacent de passer par un référendum si l’opposition persiste à bloquer le dialogue.

Le retour de Tshisedi, individuellement plus favorable au dialogue que les autres opposants, coïncide curieusement avec la période évoquée par le facilitateur désignée par l’Union africaine, Edem Kodjo et par la majorité. Une bonne partie de l’opposition récuse M. Kodjo comme facilitateur pour certaines raisons.