L'ex-président Moncef Marzouki va lancer un nouveau parti en Tunisie

Le candidat présidentiel tunisien Moncef Marzouki rend le " V de la victoire " signe avant de donner un discours , après le second tour de l'élection présidentielle du pays , à Tunis , le dimanche 21 décembre 2014 .

L'ancien chef de l'Etat tunisien, battu lors de la présidentielle de 2014, a déposé une demande officielle en vue du lancement d'un nouveau parti politique "démocratique et participatif"

"Nous avons choisi la date symbolique du 17 décembre pour déposer la demande officielle (...) puisqu'elle marque l'anniversaire du début de la révolution" qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir, fin 2010-début 2011, a expliqué son ancien porte-parole Adnan Manser.

Refusant de dévoiler le nom de ce parti avant dimanche, jour prévu pour la tenue d'un congrès constitutif à Tunis, M. Manser a affirmé que cette nouvelle formation serait présidée par M. Marzouki lui-même et aurait pour principal objectif "la réalisation d'un Etat équitable et une société solidaire".

"C'est un parti démocratique, social et participatif. Parmi ses membres, il y aura des gens qui ont soutenu Moncef Marzouki lors de sa campagne en 2014", a-t-il ajouté.

Ancien opposant au régime de Ben Ali à la tête du Congrès pour la République (CPR), cet homme de gauche avait été élu président par la constituante fin 2011 à la faveur de son alliance avec les islamistes d'Ennahda, vainqueurs des premières législatives démocratiques de l'histoire du pays.

En décembre dernier, M. Marzouki, 70 ans, avait été battu lors du second tour de la présidentielle par Béji Caïd Essebsi, alors patron de Nidaa Tounes, parti sorti vainqueur quelques semaines plus tôt des législatives. Il avait reconnu sa défaite au terme d'un scrutin "libre".

L'annonce du lancement de son nouveau parti intervient alors que Nidaa Tounes traverse une profonde crise liée principalement à la rivalité entre le secrétaire général du mouvement, Mohsen Marzouk, et le fils de l'actuel chef de l'Etat, Hafedh Caïd Essesbi.

Avec AFP