Le document signé par le Premier ministre Youssef Chahed et le président de L'Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, engage «le gouvernement, la société civile et les médias ». Le gouvernement d’union nationale de M. Chahed avait affirmé dès son entrée en fonction, fin août, son intention de s’engager dans la lutte contre la corruption, considérant ce combat comme étant l'une de ses priorités.
"Nous ne pouvons pas parler d'une démocratie réelle si l'Etat n'est pas capable d'imposer la loi", a dit M. Chahed lors de la cérémonie de signature.
Selon la charte, "les crises politiques à répétition, les lacunes du cadre juridique, le manque de capacités institutionnelles continuent d'entraver les perspectives de développement économique et social et créent un terrain propice aux nouvelles formes de corruption".
Le régime de l’ancien président Zine El Abedine Ben Ali, chassé du pouvoir par une révolution populaire en 2011, était considéré par beaucoup de tunisiens comme étant très corrompu. Mais d'autres estiment que le phénomène n’a pas disparu de l’espace public malgré la mise en place de nouvelles institutions.
Avec AFP