Douze d'entre eux sont accusés d'"appartenance à une organisation terroriste" et deux d'avoir "fondé ou dirigé une organisation terroriste", en l'occurrence le DHKP-C, un groupuscule d'extrême gauche, a indiqué l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Les 14 avocats, du Bureau des droits du peuple (HHB), avaient été interpellés le 12 septembre, deux jours avant l'ouverture du procès de Nuriye Gülmen et Semih Özakça, deux enseignants incarcérés depuis fin mai et défendus par le HHB.
Deux autres avocats interpellés en même temps ont été remis en liberté provisoire sur ordre du tribunal d'Istanbul, a précisé Anadolu jeudi.
Mme Gülmen, une universitaire, et M. Özakça, un instituteur, sont devenus en Turquie l'un des symboles des purges lancées après le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, qui dément toute implication.
Limogés par décret-loi, ils ont entamé en mars une grève de la faim pour protester, avant d'être incarcérés fin mai sous l'accusation d'appartenance au DHKP-C.
Après l'arrestation de ses membres, le HHB a lancé un message de défi : "Nous nous organiserons encore plus et notre lutte pour la justice va gagner en puissance !", a-t-il lancé sur son compte Twitter.
Lors de l'ouverture de leur procès le 14 septembre, un tribunal d'Ankara a ordonné le maintien en détention de Mme Gülmen et M. Özakça. La prochaine audience aura lieu le 28 septembre.
Les proches de Mme Gülmen et M. Özakça ont exprimé leur inquiétude quant à l'état de santé des deux détenus qui se nourrissent exclusivement d'eau sucrée et salée, de tisanes et de vitamine B1 depuis le début de leur grève de la faim.
Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 140.000 limogées ou suspendues lors de purges lancées après le putsch manqué.
Avec AFP