"Comment vous cacher en effet ma profonde frustration face au silence et à l'inaction des Africains devant l'atroce drame de la famine dans ces régions", a déclaré M. Faki lors de son discours d'ouverture.
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"Que sont devenues les valeurs de solidarité et de fraternité africaine ? Où est passée notre société civile ? Où sont passés notre secteur privé et nos mécènes ?", s'est interrogé l'ancien ministre tchadien des Affaires étrangères.
"Le drame de nos frères en Somalie, au Soudan du Sud, dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel nous interpelle au plus profond de nos consciences et au plus profond de nos êtres", a-t-il poursuivi.
Élu en janvier en remplacement de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, M. Faki a pris ses fonctions à la tête de l'exécutif de l'UA en mars, quelques jours après que les Nations unies ont averti que la planète était confrontée à la "pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale".
L'ONU a mis en garde contre un risque de malnutrition et de famine pour 20 millions de personnes au Yémen et dans trois pays d'Afrique: la Somalie, le Soudan du Sud et le Nigeria.
La famine n'a officiellement été déclarée qu'au Soudan du Sud, en février, avant d'être considérée comme terminée quatre mois plus tard. Mais la situation y reste dramatique, comme dans les autres pays concernés.
"J'espère vivement que l'année 2018 sera l'année d'un relèvement de l'Union, de son autonomie financière, et d'une nouvelle renaissance pour elle", a ajouté M. Faki.
M. Faki, qui avait fait campagne sur le thème du "développement et (de la) sécurité" pour rompre avec le mandat très critiqué de Mme Dlamini-Zuma en ce domaine, a également axé son discours sur cet aspect.
"Nous restons fixés de toutes nos forces sur l'impératif de faire baisser les tensions et de privilégier les solutions politiques dans les régions où les tensions demeurent hélas encore vivaces. L'objectif de faire taire les armes d'ici 2020 est notre horizon", a-t-il affirmé.
Avec AFP