"Si vous voulez le fond de ma pensée, j'estime que cet homme peut être une solution pour la Libye, et je crois que tout le monde, y compris l'ONU, a fini par comprendre qu'il fallait l'impliquer", a déclaré M. Déby dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique publié lundi.
Homme fort de l'Est de la Libye dans la lutte contre les djihadistes, le maréchal Haftar est le rival de Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
"Je l'ai reçu deux fois à N'Djamena et je ne pense pas qu'il ait des ambitions politiques personnelles", a estimé M. Déby.
"Pour le reste, le Tchad ne fournit d'armes ni de munitions à personne. J'ai reçu les acteurs de tous les camps, je connais je crois assez bien ce pays, mon rôle est d'aider à un rapprochement et je n'ai aucun autre agenda que celui du retour à la stabilité", a-t-il conclu.
Le président Déby a par ailleurs indiqué avoir "multiplié par deux" les effectifs militaires près de la frontière avec la Libye après la fermeture de la frontière terrestre début janvier en raison de la menace terroriste.
Selon lui, "l'intervention des forces spéciales contre Daesh à Syrte n'a pas réglé cette menace, elle l'a déplacée depuis la côte méditerranéenne jusqu'à la région de Koufra au sud, à 200 km du Tchad, où les terroristes se regroupent".
Allié de la France, le président Déby a fait élire lundi son ministre des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat à la présidence de la commission de l'Union africaine au sommet d'Addis Abeba où il a cédé la présidence tournante de l'UA au président guinée Alpha Condé.
Avec AFP