UE : percée des partis anti-immigration

Le Front national, parti français d’extrême droite fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 et dirigé depuis 2011 par sa fille Marine Le Pen (au centre, aux côtés de son adjoint Gilbert Collard), est arrivé en tête dans les urnes, dimanche 25 mai, lors des élections européennes de 2014 – Photo d’archives

Les partis d’extrême droite et de gauche ont remporté de solides victoires dans plusieurs pays aux élections européennes de dimanche.
Les élections européennes se sont déroulées, dimanche 25 mai 2014, dans 21 des 28 nations de l’Union européenne, un premier vote ayant déjà eu lieu dans sept pays auparavant.

Le taux de participation a atteint 43,09 pour cent dans l'ensemble de l'UE. Aux précédentes élections, en 2009, il avait atteint un niveau similaire, à 43 pour cent.

Mais cette fois-ci, c’est la percée des partis d’extrême droite et de gauche qui polarise l’attention. Pour un décryptage, Jacques Aristide s’est entretenu avec Magali Balent, chercheuse associée à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques), spécialiste des extrémismes et nationalismes en Europe. La politologue, basée à Paris, est aussi directrice des projets à la Fondation Robert Schuman, un think tank dédié aux questions européennes :

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Magali Balent de l'IRIS au micro de Jacques Aristide


Il s’agit, en effet, d’importants gains qualifiés de percées des eurosceptiques en Europe. Le Premier ministre français, Manuel Valls, a parlé de séisme pour l'Europe et pour son pays, la France où le Front national de Marine Le Pen est arrivé en tête.

Même scénario ailleurs, dont en Grande-Bretagne et au Danemark où les partis nationalistes ont raflé la majorité des sièges de leur pays au Parlement européen. Ces formations d'extrême droite s'opposent généralement à l'immigration et cherchent à réduire les pouvoirs de l'Union européenne.

En revanche, schéma diamétralement opposé dans certains autres pays où c’est l’extrême-gauche qui se taille la part du lion, comme en Grèce où la coalition de gauche radicale est arrivée première. Elle est fermement contre l'austérité économique du gouvernement grec et contre les modalités du plan de sauvetage de l'UE pour la Grèce.

Au total, 751 sièges étaient en jeu lors des scrutins européens de 2014. En dépit du triomphe des candidats anti-Union européenne, les partis pro-UE conservent la majorité au Parlement européen.

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Magali Balent de l'IRIS au micro de Jacques Aristide