L'ultimatum du 15 août est rejeté par le pouvoir. Pour les responsables du parti au pouvoir, la plateforme Ante Abana doit être associée aux concertations sur la révision constitutionnelle.
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Deux mois après avoir propose la révision constitutionnelle,le président malien voit que son projet ne fait pas consensuel. Ibrahim Boubacar Keïta initie aussitôt des concertations avec les maliens objectif avoir un texte consensuel: "nous cherchons une décision prise au nom de la nation, nul ne peut dire que le peuple malien exerce son droit".
Le président malien qui n'a pas fini avec ses concertations a rencontre plusieurs sensibilités sauf la plateforme Ante Abana, seul regroupe associatif et politique oppose à son projet, d'où le lancement d'un ultimatum
"Nous considérons que l'ordre républicain est menacé", explique Tiebile Drame, président du PARENA, membre de la Plateforme.
Les rebelles touarègues réunis au sein de la CMA sont aussi opposés à la révision constitutionnelle, mais la CMA ne peut pas être avec les camps du Non ou Oui.
Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, explique qu'"il est cherché un Mali unitaire", construit "par nous tous".
La campagne de désobéissance civile pacifique et respectueuse de la loi, qui sera lancée le 15 août 2017, n'est pas anticonstitutionnelle selon Brehima Fomba, juriste membre de la Plateforme.
"C'est un vide juridique quand les citoyens ne reconnaissent plus les autorités de l'État", explique-t-il.
Avec cette menace d'ultimatum les leaders religieux, les familles fondatrices et les chefs de quartiers demandent un sursis du projet de révision au président Ibrahim Boubacar Keïta.
La balle est désormais dans le camp du président Ibrahim Boubacar Keïta qui peut retirer ou surseoir au projet de révision constitutionnelle divisant les Maliens.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako