Ces cinq hommes ont fait l'objet d'une "mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance" (Micas), prévue dans le cadre des lois françaises antiterroristes.
Un homme a particulièrement retenu l'attention des autorités: "même si cette personne a très largement aidé à l'évacuation de l'ambassade de France, nous pensons qu'il peut être lié aux talibans", a expliqué le ministre à l'AFP.
Selon l'arrêté pris par le ministre et consulté par l'AFP, cet homme a admis son appartenance au mouvement et reconnu avoir porté des armes en tant que responsable d'un barrage taliban à Kaboul.
"Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquête de sécurité sur les personnes devant être rapatriées", les autorités françaises "ont accepté d'embarquer cette personne et sa famille", a ajouté le ministre.
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A l'arrivé du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI, renseignements français) "a fait le travail qu'elle n'avait pas pu faire à Kaboul" en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué.
A son arrivé en France ce week-end, il s'est vu notifier la Micas, tout comme trois de ses proches "pour l'heure non directement soupçonnés". Quant au cinquième homme, "on a vu après une enquête DGSI qu'il avait des liens avec ces personnes bien qu'étant venu séparément", a détaillé le ministre.
Les cinq sont sous "surveillance de la DGSI" et font l'objet de mesures de "restriction de liberté", a-t-il précisé.
"Je n'ai pas eu d'autres remontées de la DGSI" quant à d'autres ressortissants pouvant être concernés par de telles mesures, a-t-il ajouté. "Cependant nous sommes extrêmement attentifs".