"Un groupe armé non étatique (GANE) a attaqué le personnel de santé", qui "travaille au poste fixe de santé de Fendé 2", situé dans la région du lac Tchad, à 200 km au nord-est de la capitale N'Djamena, a annoncé l'ONG dans un communiqué. "L'infirmier chef de poste a été mortellement touché et 2 agents de santé ont été enlevés. Les 3 autres personnels ont été retrouvés et ramenés sains et saufs à Liwa", détaille l'organisation.
Ce bilan a été confirmé à l'AFP par un officier de renseignement militaire. L'attaque, qui a eu lieu "dans la nuit du 7 au 8 septembre, vers minuit", concerne "des agents de santé de l’Etat tchadien" a insité l'ONG.
Un communiqué du coordonnateur de l'ONU au Tchad évoquait plus tôt dans la journée des "acteurs humanitaires, précisément six agents de l'ONG Alima-Alerte Santé". Les deux ONG "Alerte Santé et Alima dénoncent cette attaque contre les personnels de santé de Fendé 2 et plus généralement les attaques perpétrées contre les personnels de santé qui apportent un soutien humanitaire aux populations tchadiennes", poursuit le communiqué de l'ONG Alima.
Aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, le lac Tchad est une vaste étendue d'eau et de marécages parsemés de centaines d'îlots, dont certains servent de repaire à des groupes jihadistes très mobiles, tels Boko Haram et l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP, de son acronyme anglais). Les jihadistes s'attaquent régulièrement aux armées et aux civils des quatre pays riverains. En juin 2024, l'Office international pour les migrations (OIM) enregistrait plus de 220.000 déplacés dans la province du lac Tchad en raison des attaques des groupes armés.