Une autre créance non payée est à la base de la saisine de cet appareil qui était attendu cette semaine en RDC pour l’inauguration de Congo Airways, la nouvelle compagnie, explique une source proche du gouvernement citée par l’AFP.
La nouvelle compagnie confirme la saisine sur son compte Twitter.
"Congo Airways confirme la saisie de son 2e A320 à Dublin suite à un contentieux opposant des tiers à l'État congolais", indique sur son compte Twitter de Congo Airways. La compagnie aérienne avait démenti dans un premier temps les allégations disant que son appareil était interdit de vol.
L’avion saisi est un deuxième appareil acquis par la compagnie.
Une source proche du gouvernement a précisé à l'AFP que "ce dossier porte sur un contrat minier qui remonte aux années (du dictateur) Mobutu", qui dirigea le pays de 1965 à 1997, et que "la créance impayée par l'État congolais est de 10 millions d'euros".
Il a souligné que "le gouvernement congolais traite ce dossier avec diligence pour trouver une solution et permettre l'arrivée de l'Airbus A 320 à Kinshasa dans les meilleurs délais".
Congo Airways dispose de deux avions, dont le coût s'élève à environ 50 millions de dollars au total. Le premier appareil est arrivé le 30 juillet et le deuxième devait à l'origine arriver avant la fin du mois d'août. Le vol inaugural de la compagnie est prévu samedi à l'aéroport international de Kinshasa.
En RDC, véritable pays-continent, l'essentiel du trafic aérien est assuré par des vols affrétés par la Mission de l'ONU (Monusco) ou le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que par deux compagnies locales, CAA et Korongo, toutes deux sur la liste noire des compagnies aériennes établie par l'UE - comme la cinquantaine de compagnies enregistrées dans le pays et dont la plupart n'assurent plus de vols.
Kinshasa a sollicité le groupe Air France-KLM en vue de la relance d'une compagnie aérienne nationale pour remplacer les Lignes aériennes congolaises (LAC), en faillite depuis 2003.
Le développement de Congo Airways doit s'accompagner d'une remise à niveau des infrastructures de transport aérien du secteur aérien, qui connaît quelques progrès.
Fin juin, le président Joseph Kabila avait inauguré la nouvelle aérogare et la nouvelle tour de contrôle censées améliorer la sécurité aérienne et l'accueil des passagers à l'aéroport international de Kinshasa.
Avec AFP