Un Casque bleu tanzanien décède un mois après des heurts avec des rebelles en RDC

Les Casques bleus interviennent quand les forces de sécurité brutalisent des manifestants devant le quartier général de la Monusco à Goma, Nord-Kivu, RDC, 26 octobre 2017. (VOA/Charly Kasereka)

La mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mercredi le décès d'un troisième Casque bleu blessé dans l'attaque d'une de ses bases en octobre près de Béni (est) par des présumés rebelles ougandais musulmans.

Le 9 octobre, des soldats de la paix avaient repoussé une attaque des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) contre une base de la Monusco dans la région agitée de Beni, dans le nord du Nord-Kivu, ayant causé la mort de deux Casques bleus.

"Suite à l'attaque perpétrée par des présumés combattants ADF le 9 octobre 2017 sur les positions de la Force de la Monusco dans la localité de Mamundioma, qui a fait des victimes dans les rangs des Casques bleus, la force a le regret d'annoncer le décès de l'un des soldats tanzaniens précédemment évacué vers l'hôpital de référence de Nairobi au Kenya", a déclaré le lieutenant-colonel Serge Haag, porte-parole militaire de la Monusco, lors d'une conférence de presse.

Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont actifs dans l'est de la RDC depuis 1994.A partir octobre 2016, ils sont accusés d'être responsables d'exactions et atrocités ayant fait au moins 700 morts parmi les civils, tués principalement à l'arme blanche.

Ils ne seraient pas plus de 150 combattants, d'après certaines sources.

La Monusco est la plus importante mission de maintien de la paix des Nations unies dans le monde avec 18.000 soldats, policiers et observateurs militaires déployés en RDC où elle est présente depuis 1999.

Des dizaines de groupes armés sont encore actifs dans l'est de la RDC frontalier du Soudan du Sud, de l'Ouganda, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie.

Avec AFP