Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, est arrivé, mercredi, au Burundi où la tension ne cesse de croître à l’approche de l’élection présidentielle du 28 juin. Son séjour intervient après la décision des principaux partis de l’opposition de boycotter la présidentielle, ces derniers accusant le parti au pouvoir de vouloir se livrer à une fraude massive.
S’exprimant à Bujumbura, M. Ban a annoncé qu’il rencontrera le président Pierre Nkurunziza, de même que les responsables de la commission électorale, les leaders des partis politiques, les législateurs et les représentants de la société civile.
L’opposition accuse la commission électorale de n’avoir pas été à même d’empêcher la fraude durant les élections communales du mois dernier. Celles-ci ont été remportées par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, avec 64% des voix. Des observateurs européens ont, de leur côté, jugé le scrutin conforme aux normes internationales.
Malgré le refus de l’opposition de participer à la présidentielle du 28 juin, la commission électorale dit que celle-ci aura lieu comme prévu, avec le président Nkurunziza comme unique candidat.
Les autorités burundaises ont annoncé, mercredi, l’interdiction des manifestations de partis politiques protestant le climat politique qu’ils jugent fragile.