Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, s’est dit profondément choqué par la mort du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya, en RDC. Le corps de M. Chebeya, président de l’ONG la Voix des sans Voix, a été retrouvé sans vie, mercredi, sur le siège arrière de sa voiture, à la sortie de Kinshasa.
Selon Amnesty International, M.Chebeya s’était rendu mardi soir à une convocation du chef de la police nationale. Mais la police dément. M. Chebeya serait lui-même venu trouver la police pour discuter de différentes affaires. Il n’y avait aucune tension entre la police et le défunt défenseur des droits de l’Homme, a affirmé un inspecteur de police.
Pourtant, avant sa mort, Floribert Chebaya se disait suivi et sous surveillance des forces de police. A noter qu’on est toujours sans nouvelles du chauffeur de Floribert Chebeya, disparu lui aussi après la convocation de son patron à la police mardi.
« On l’a trouvé les deux bras derrière, menottés, sur le siège arrière de son véhicule ; quand nous sommes allés à la morgue aujourd’hui, nous l’avons vu, il y a un gonflement au-dessus de l’œil gauche, au-dessus du front, et aussi un gonflement du côté du cou », a expliqué Roger Numbi, président de l’Association des amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme. Pour Numbi, cela montre « qu’il a été étranglé ».
A Kinshasa, un collectif d’une dizaine d’ong a denoncé « un assassinat ignoble. »
Les autorités congolaises ont annoncé une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de Chebeya. Les Nations Unies et des organisations de protection des droits de l’Homme demandent qu’une enquête impartiale soit menée. La Mission de l’ONU en RDC (MONUC) est prête, si on lui demande, à apporter son assistance, a indiqué le secretaire général de l’ONU.