Un deuxième blessé par balle décédé en Côte d'Ivoire

Un mutin fait un geste à un poste de contrôle de l'entrée de Bouaké, Côte d'Ivoire, 15 mai 2017.

Un jeune homme blessé par balle la semaine dernière est décédé mardi à l'hôpital de Korhogo (nord), portant à deux le nombre de morts pendant les mutineries qui ont secoué la Côte d'Ivoire, indique une source hospitalière,

"Le blessé par balle est décédé ce matin au service de réanimation", a affirmé à l'AFP le directeur du Centre hospitalier régional de Korhogo, Drissa Coulibaly Fanléhé.

Agé de 19 ans, Siaka Koné avait été blessé vendredi, au début du mouvement, alors qu'il circulait à moto avec un ami près de la caserne des mutins.

"Quand les jeunes ont voulu emprunter la ruelle, un mutin a tiré sur le jeune devant nos yeux", avait affirmé à l'AFP Adrien Kouamé, employé d'une pharmacie près de la scène.

Une autre personne, un ancien rebelle démobilisé, était décédé dimanche à Bouaké des suites de ses blessures reçues samedi. La victime avait été atteinte d'une balle par des soldats mutinés.

Les mutins qui réclamaient des primes ont obtenu lundi soir satisfaction sur leurs revendications et ont accepté mardi de regagner les casernes. Ils avaient lancé leur mouvement vendredi dans plusieurs villes du pays, tirant en l'air mais affrontant parfois les populations.

Lundi soir, le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi avait souligné que la grogne des militaires avaient "abouti à des troubles dans plusieurs localités de Côte d'Ivoire, entraînant malheureusement des dégâts matériels importants, des blessés et des pertes en vies humaines."

Avec AFP