Agissant sur un tuyau, des policiers et des rangers de Zimpark, l'autorité qui gère les parcs nationaux du Zimbabwe, sont intervenus jeudi soir au domicile de Sisifo Mpofu, qui a dirigé la ville de 2013 à 2018.
Ils l'ont surpris avec deux autres individus en train de décharger des défenses d'éléphants d'un véhicule et ont découvert de l'ivoire dans une chambre de la maison.
La police a saisi un total de 120 kilos d'ivoire.
Les trois hommes ont été inculpés de possession illégale d'ivoire et doivent être présentés devant la justice d'ici à dimanche soir.
Lire aussi : Après la chute de Mugabe, le tourisme zimbabwéen reprend des couleursDepuis sa défaite aux élections municipales de 2018, Sisifo Mpofu, 42 ans, frère de l'ancien ministre de l'Intérieur Obert Mpofu, dirige une entreprise qui organise des safaris et des parties de chasse basée entre Victoria Falls et le parc national de Hwange (ouest), le plus grand parc du pays.
Le commerce d'ivoire a été interdit en 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Mais près de 40.000 éléphants africains sont tués chaque année pour leurs défenses, commercialisées illégalement au sein d'un marché évalué à plusieurs milliards de dollars. Les sculptures en ivoire sont particulièrement prisées en Chine.
L'interpellation de Sisifo Mpofu intervient un peu plus de deux mois après celle, toujours à Victoria Falls, de sept ressortissants chinois en possession de 20 kilos de cornes de rhinocéros d'une valeur estimée à environ 900.000 euros.
Lire aussi : Le Zimbabwe dénonce la prolongation des sanctions américaines et "une parodie de justice"Ils doivent de nouveau comparaître devant la justice la semaine prochaine.
Les cornes de rhinocéros sont recherchées en Asie, où on leur attribue des vertus thérapeutiques.