L'ex-ministre ivoirien Albert Mabri Toikeusse de retour au parti au pouvoir

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara en 2011, Albert Mabri Toikeusse a été ministre du Plan, des Affaires Etrangères (2016) et de l'Enseignement Supérieur.

L'ancien ministre ivoirien Albert Mabri Toikeusse, passé dans l'opposition en 2020 et qui avait fait l'objet d'enquêtes pour "complot contre l'autorité de l'Etat", a fait son retour au sein du parti au pouvoir, a-t-on appris vendredi.

S'adressant au président Alassane Ouattara qu'il a rencontré jeudi soir, M. Toikeusse a évoqué sa volonté de le "soutenir dans le grand chantier du rassemblement des Ivoiriens" et de "reprendre (sa) place" à ses côtés, au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).

"Nous savons que vous avez à coeur de laisser un pays totalement réconcilié, un pays en paix", a ajouté le chef de l'Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), un petit parti, dans cette déclaration diffusée vendredi à la télévision publique.

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"Je suis très heureux que l'UDPCI se retrouve à la maison. Notre devoir c'est de faire ensemble que cette stabilité, cette paix, cette prospérité continue pour des décennies", lui a répondu le chef de l'Etat.

Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Ouattara en 2011, Albert Mabri Toikeusse, 59 ans, a été ministre du Plan (2011-2016), des Affaires Etrangères (2016) et de l'Enseignement Supérieur (2018-2020). Mais avant la présidentielle de 2020, où Alassane Ouattara a brigué et obtenu un troisième mandat controversé, M. Toikeusse avait choisi de rejoindre l'opposition qui jugeait la candidature du chef de l'Etat inconstitutionnelle.

En novembre 2020, après la réélection de M. Ouattara, au plus fort des tensions entre le pouvoir et l'opposition, il avait fait l'objet d'enquêtes notamment pour "complot contre l'autorité de l'Etat", pour avoir appelé à la "désobéissance civile" avant l'élection. Activement recherché à l'époque, il avait disparu pendant deux mois avant de réapparaître en janvier 2021.

Les violences électorales lors de la présidentielle de 2020 avaient fait 85 morts et 500 blessés. La situation politique s'est depuis décrispée en Côte d'Ivoire avec la tenue dans le calme de législatives en mars 2021 et plusieurs rencontres de M. Ouattara avec les principaux leaders d'opposition.