"J'attends la réaction de ces deux Etats", a déclaré à l'AFP cet ancien cadre de la police, Paul Mwilambwe, joint au téléphone à Dakar.
"Je veux que la République démocratique du Congo demande mon extradition parce que je vis caché au Sénégal depuis cinq ans et je n'ai toujours pas été jugé. Je veux simplement que la justice fasse son travail", avait-il déclaré dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique publié le 2 juin.
Le corps du défenseur des droits humains, Floribert Chebeya, a été retrouvé le 2 juin 2010 dans sa voiture à la périphérie de Kinshasa.
Lire aussi : Les défenseurs des droits de l'Homme inquiets après une nomination dans l'armée en RDCLa veille, il avait été convoqué dans les locaux de la police de Kinshasa pour y rencontrer son chef, le général John Numbi.
Son chauffeur, Fidèle Bazana, avait disparu ce même 1er juin au soir, après l'avoir accompagné au rendez-vous avec la police. Son corps n'a jamais été retrouvé, et la justice a conclu en première instance qu'il avait été assassiné, tout comme Floribert Chebeya.
A l'issue d'un procès, deux officiers ont été condamnés à mort. Trois autres, dont Paul Mwilambwe, qui étaient en fuite, ont été condamnés à mort par contumace.
Dans l'interview à Jeune Afrique, Paul Mwilambe promet de témoigner contre l'ex-chef de la police, le général John Numbi, promu inspecteur général de l'armée et contre l'ancien président Joseph Kabila.
Chebeya était la figure de l'ONG la Voix des sans voix.
Lors d'un hommage mercredi à Kinshasa sur la tombe de Chebeya, la Voix des sans voix a demandé au nouveau président Félix Tshisekedi "la réouverture du procès de l'assassinat de Floribert Chebeya".