Regeneron a d'une part affirmé dans un communiqué de presse que des essais sur 524 patients avaient démontré que son cocktail d'anticorps dits monoclonaux, REGN-COV2, avait permis de réduire la charge virale des malades, et le besoin d'attention médicale ou d'hospitalisation, par rapport à des patients ayant reçu un placebo.
C'est ce traitement qu'a reçu le président américain Donald Trump début octobre.
Lire aussi : Une usine pharmaceutique sud-africaine accélère la production d'un remède contre COVID-19Ces résultats, qui complètent des précédents sur 275 patients, n'ont pas encore été évalués indépendamment par une revue scientifique.
Le groupe Eli Lilly, qui avait publié auparavant par communiqués de presse des résultats intérimaires, a en revanche publié mercredi des résultats de l'essai de phase 2 de son propre traitement aux anticorps (LY-CoV555, aussi appelé bamlanivimab) dans la revue médicale New England Journal of Medicine.
Les données de cet essai-là sont mitigées. Un seul dosage (2.800 mg) a montré une efficacité modeste, chez des patients non hospitalisés ayant des symptômes légers à modérés.
Les deux sociétés sont soutenues par le gouvernement américain.
Regeneron a reçu plusieurs contrats, dont un à 450 millions de dollars, pour aider à fabriquer des doses à grande échelle aux Etats-Unis.
Lire aussi : L'administration Trump pré-commande 100 millions de doses de vaccin anti-coronavirusEt le gouvernement a annoncé mercredi l'achat de 300.000 doses du traitement de Lilly, mais sous un autre dosage (700 mg), pour 375 millions de dollars, avec une option à 812,5 millions de dollars pour 650.000 doses supplémentaires.
Les deux ont déposé auprès de l'Agence américaine des médicaments (FDA) des demandes d'autorisation, les traitements n'étant aujourd'hui disponibles que dans le cadre d'essais cliniques ou d'autorisations au cas par cas, comme M. Trump en a bénéficié.