Une ferme de Grace Mugabe au Zimbabwe occupée par des chercheurs d'or

L'ex-première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, à l'ouverture de la foire agricole annuelle dans la capitale Harare, 25 août 2017.

Des chercheurs d'or illégaux ont occupé une ferme appartenant à Grace Mugabe, femme de l'ex-président zimbabwéen Robert Mugabe forcé à démissionner par l'armée.

Des centaines de squatters se sont installés jeudi sur les terres de la ferme Smithfield, à Mazowe, située à 40 km au nord d'Harare et ont refusé d'en partir lorsque Grace Mugabe le leur a demandé.

Les occupants ont déraciné des citronniers et creusé des tranchées dans la ferme pour chercher de l'or.

"Choquée par la présence des mineurs, qui la menaçaient de leurs pelles et machettes, Grace leur a demandé de partir mais ils n'ont pas bougé", affirme le journal zimbabwéen Daily News.

"Maintenant, vous n'avez plus aucun pouvoir pour nous renvoyer", a déclaré l'un d'eux, cité par le Daily News. "C'est le nouveau système, et nous faisons ce que nous voulons".

Grace Mugabe a ensuite alerté, en vain pour l'instant, la police. Dans son message à la police, Grace Mugabe affirme que les squatters ont commencé à crier des obscénités lorsqu'elle leur a demandé de partir et ils ont poursuivi leurs activités, selon le Daily News.

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Longtemps connue pour ses seuls goûts de luxe, extravagances et coups de colère, Grace Mugabe, 52 ans, avait ses dernières années révélé son ambition de succéder à son mari.

C'est pour l'en empêcher que l'armée est intervenue en novembre, provoquant la démission de Robert Mugabe, 94 ans aujourd'hui, au terme d'un règne sans partage de trente-sept ans.

Les autorités anticorruption du Zimbabwe enquêtent actuellement sur les conditions de délivrance d'un doctorat à Mme Mugabe en 2014. Elle fait aussi l'objet d'une enquête pour trafic d'ivoire.

M. Mugabe a été remplacé à la tête du pays par son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa.

Avec AFP