Un Français enlevé au Tchad

Vue près de la ville de Goz Beïda, dans l'est du Tchad, le 28 février 2010. (CC/Dans)

Un ressortissant français a été enlevé jeudi matin dans l'est du Tchad.

Selon un communiqué du gouvernement, le Français est un employé d'une société civile à 7 heures du matin, dans la région du Sila, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goz-Beida, dans le village de Ndoroti.

Le gouvernement du Tchad "condamne avec fermeté cet acte odieux" et a indiqué que "les recherches ont été déclenchées dans toute la région".

La ville de Goz Beïda, dans l'est du Tchad.

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé l'enlèvement, sans donner aucun détail supplémentaire.

Le dernier enlèvement d'un Français au Tchad remonte au 9 novembre 2009. Laurent Meurice, un agronome français travaillant pour le CICR, avait été kidnappé dans l'est du Tchad, une prise d'otage revendiquée par un groupe soudanais du Darfour, les "Aigles de libération de l'Afrique". Il avait été libéré le 6 février 2010, après 89 jours de détention.

Le Darfour, en proie à la guerre civile depuis 2003, est une province du Soudan frontalière du Tchad.

Le Tchad est un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme, et héberge à N'Djamena le QG de la force antiterroriste Barkhane, qui mène avec 4.000 hommes des opérations dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).

Le seul cas connu de Français otage dans le monde à l'heure actuelle est celui de Sophie Pétronin, enlevée à Gao, dans le nord du Mali, le 24 décembre 2016, par des hommes armés. La sexagénaire dirigeait une association d'aide à l'enfance et son enlèvement n'a jamais été revendiqué.