Après avoir rendu cette décision, la même chambre du tribunal a repris lundi le procès d'une trentaine de jihadistes présumés, dont un imam et plusieurs femmes, renvoyé à trois reprises depuis son ouverture le 27 décembre.
Ibrahima Ly, en détention depuis presque trois ans, est "déclaré coupable du délit d'association de malfaiteurs et d'apologie du terrorisme" et condamné à quinze ans de travaux forcés, a déclaré le président du tribunal Samba Kâne.
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Le parquet avait le 15 mars requis la perpétuité contre ce natif de Trappes, en banlieue parisienne, auquel il est notamment reproché de s'être rendu en Syrie pour faire le jihad. Sur son téléphone ont été retrouvés des photos où il tient une arme et une vidéo dans laquelle il exhorte les musulmans au jihad.
Ibrahima Ly et son avocat ont affirmé qu'il était parti en Syrie pour y étudier le Coran et non pour combattre.
Son jeune frère, Mansour Ly, a été condamné en mars 2016 à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes.
Il faisait partie d'un groupe de quatre jeunes Français, dont une femme, qui avaient tenté de gagner la Syrie quelques jours après l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Leur périple avait pris fin dans un accident de voiture en Turquie.
Le tribunal correctionnel de Dakar a en revanche acquitté lundi Assane Camara, âgé d'une trentaine d'années, de complicité d'acte terroriste et d'association de malfaiteurs et ordonné sa libération immédiate.
Le parquet avait requis cinq ans contre cet ancien étudiant au Canada qui a ensuite séjourné en Tunisie, en prison depuis deux ans.
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Selon un de ses avocats, il avait été dénoncé à la police par sa mère "inquiète de sa religiosité subite". Il lui était en outre reproché d'avoir fréquenté pendant son séjour au Canada des personnes soupçonnées, dont l'une lui avait remis de l'argent.
Le Sénégal a été jusqu'à présent épargné par les attentats jihadistes, qui ont frappé d'autres pays d'Afrique de l'Ouest.
Mais il a renforcé la sécurité devant les hôtels et de nombreux bâtiments publics après les attentats qui ont touché depuis 2016 le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, alors que le Mali voisin est le théâtre d'attaques jihadistes quasi quotidiennes.
Pays réputé pour sa tolérance religieuse, le Sénégal compte plus de 90% de musulmans, qui pour la plupart adhèrent à l'islam soufi, représenté par différentes confréries.
Avec AFP