"C'est une décision inique. Il n'y a pas beaucoup de pays africains qui ont suffisamment d'infrastructures pour organiser une compétition à 24. Hormis certains pays du Maghreb et l'Afrique du Sud, je ne vois pas trop comment cette CAN, qui appartient à tout le continent, pourrait être équitablement partagée dans son organisation", a déclaré à l'AFP Pape Diouf, grand spécialiste du foot africain.
La Confédération africaine de football (CAF) a décidé fin juillet lors d'un symposium au Maroc d'augmenter le nombre d'équipe participant aux prochaines CAN ainsi que de déplacer la compétition à l'été européen.
"Il y a là une décision qui me paraît être une décision à la va-vite et qui ne tient pas compte des réalités africaines", a-t-il ajouté.
"Le Cameroun a été désigné sur un cahier des charge très précis pour organiser la prochaine CAN avec 16 équipes. On a changé les règles de jeu en cours de partie", a-t-il martelé.
Pape Diouf, en séjour à Abidjan pour les 8e Jeux de la Francophonie achevés dimanche, est également revenu sur le changement de date de la CAN, déplacée de janvier-février à juin-juillet.
"Le choixme parait aussi hasardeux... il y a certes un avantage, on ne va plus demander aux clubs européens l'autorisation pour que les joueurs viennent disputer la CAN. Mais l'inconvénient c'est que l'hivernage (NDRL: saison des pluies dans de nombreux pays africains) peut se poser en adversaire d'organisation de match à la régulière", fait-il remarquer.
"Les dignitaires de la CAF se sont précipités. Ils n'ont pas suffisamment dialogué ou discuté pour savoir ce qui convient le mieux pour l'Afrique", a conclu Pape Diouf.
Avec AFP