Le secrétaire d'Etat américain adjoint John Sullivan s'exprimait alors qu'il entamait une visite de deux jours au Soudan où il devait aborder plusieurs dossiers dont la question des droits de l'Homme et la liberté de culte.
Il s'agit de la première visite d'un responsable de ce rang depuis la levée de l'embargo.
M. Sullivan a dit espérer "un développement" des relations entre les deux pays, au début d'une réunion avec le ministre soudanais des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour.
"Nous avons abordé plusieurs questions sur lesquelles nous devons travailler ensemble pour poursuivre l'élan positif que nous avons lancé", a-t-il poursuivi.
Les Etats-Unis ont décidé en octobre de lever certaines sanctions imposées au Soudan depuis 1997. Ils ont en revanche maintenu le Soudan dans sa liste des Etats soutenant "le terrorisme".
Khartoum voit dans la visite de M. Sullivan une chance de convaincre Washington de retirer le Soudan de cette liste.
"C'est une visite extrêmement importante pour nous", a indiqué à l'AFP un haut responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères Abdelghani Elnaim.
"Notre objectif est le retrait du Soudan de la liste du terrorisme (...) et la normalisation totale des relations avec les Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Arrivé tôt jeudi à Khartoum, le secrétaire d'Etat adjoint devait évoquer notamment la question des droits de l'Homme et de la liberté religieuse au Soudan, a indiqué le Département d'Etat américain.
Des ONG accusent régulièrement les services de sécurité soudanaises d'arrêter arbitrairement des journalistes, des opposants politiques et des défenseurs des droits de l'Homme.
Dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, le Soudan se situe parmi les derniers pays.
Le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) saisit fréquemment des exemplaires de journaux sans fournir d'explication.
L'ONG Enough Project basée à Washington a récemment mis en garde contre la réduction du nombre d'églises au Soudan.
Les autorités soudanaises rejettent ces accusations et assurent respecter les droits de l'Homme et la liberté de culte.
Avec AFP