Un homme inculpé en Afrique du Sud pour avoir voulu tuer des membres du gouvernement

Un procès à la Haute Cour de Pretoria, Afrique du Sud, 15 juin 2016.

Présenté devant un tribunal de Johannesburg, le suspect, Elvis Ramosebudi, a été formellement accusé pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des meurtres" et placé en détention, a annoncé le juge lors d'une audience diffusée en direct sur les chaînes d'information locales.

La justice sud-africaine a inculpé vendredi un homme de 33 ans accusé de vouloir assassiner des membres du gouvernement et des personnalités soupçonnées d'avoir bénéficié des nombreux scandales de corruption qui agitent le pays depuis des mois.

Selon des informations non confirmées publiées par les médias locaux, le président Jacob Zuma et des membres de la famille d'hommes d'affaires Gupta figuraient sur sa liste.

Depuis des mois, M. Zuma est épinglé par la presse et l'opposition pour son rôle dans plusieurs affaires de détournement de fonds publics et de favoritisme impliquant les Gupta.

Présenté devant un tribunal de Johannesburg, le suspect, Elvis Ramosebudi, a été formellement accusé pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des meurtres" et placé en détention, a annoncé le juge lors d'une audience diffusée en direct sur les chaînes d'information locales.

M. Ramosebudi a été arrêté mercredi par la police sud-africaine.

Selon la police, il avait fondé un mouvement et cherchait à collecter 140 millions de rands (près de 10 millions d'euros) pour financer l'assassinat de "membres du gouvernement, d'entreprises publiques et de Sud-Africains en vue".

Les enquêteurs ont affirmé avoir saisi une liste de 19 noms de cibles potentielles, qui n'a pas été rendue publique.

Lors de l'audience vendredi, le parquet a requis un examen psychiatrique du suspect qui, selon la police, a été interpellé alors qu'il expliquait à de potentiels donateurs que leur argent servirait à commettre des meurtres.

"Je ne me souviens pas", a répondu l'accusé au magistrat qui lui demandait s'il avait déjà été interné dans une institution psychiatrique.

La prochaine audience a été fixée au 2 mai, le temps pour l'accusé de se choisir un avocat.

Avec AFP