Un Irlandais de retour à Dublin après 4 ans de prison en Egypte

Des officiers de police égyptiens inspectent une voiture, au Caire, le 25 janvier 2014.

Ibrahim Halawa, un Irlandais de 21 ans emprisonné pendant quatre ans en Egypte après avoir été arrêté lors de manifestations contre la destitution de l'ex-président Mohamed Morsi en août 2013, est arrivé mardi à l'aéroport de Dublin.

Une centaine de personnes l'attendaient au terminal, familles, amis, proches, médias qui l'ont accueilli par des applaudissements et des cris lorsqu'il est finalement apparu, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Merci à tous d'être venus, ça signifie énormément pour moi" a réagi, visiblement ému, le jeune homme, chemise en jean et casquette noire sur la tête, le visage éprouvé.

Il a évoqué des conditions de détention sommaires et le besoin "de prendre du temps pour sa famille, notamment sa mère qui est malade, mais aussi ses amis".

Après avoir embrassé tous ses proches, il a remercié le gouvernement irlandais, son avocat et tous ses soutiens. "Je suis heureux de retrouver ma maison, mais aussi triste de laisser derrière moi plein de gens innocents qui ont été condamnés", a-t-il déclaré en référence aux centaines de personnes arrêtées en même temps que lui lors des manifestations.

Le jeune homme, originaire de Firhouse en banlieue de Dublin avait 17 ans et venait de passer le baccalauréat quand il a été emprisonné lors de vacances qu'il passait en famille en Egypte, d'où ses parents sont originaires.

Au moment de son arrestation, M. Halawa et ses trois soeurs se trouvaient dans la mosquée Al-Fath, au plus fort de la sanglante répression visant les partisans du président islamisteMohamed Morsi, avec des centaines de personnes qui avaient fui les violences.

Tous les quatre avaient été arrêtés mais les trois soeurs avaient été libérées en novembre 2013.

Il avait été inculpé notamment pour meurtre, détention illégale d'arme et incendie volontaire.

L'examen de son cas par la justice égyptienne avait été reporté à 28 reprises avant qu'un tribunal ne l'acquitte finalement de toutes les charges retenues contre lui le 18 septembre alors qu'il était jugé en même temps que près de 500 co-accusés lors d'un procès de masse.

Avec AFP