Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le journaliste français Olivier Dubois dit avoir été enlevé le mois dernier dans le nord du Mali par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), une branche locale d'Al-Qaïda.
Dans la vidéo, le journaliste est assis sous une tente et demande aux autorités et à ses proches de faire "tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer".
Il précise que c'est dans la ville de Gao qu'il a été enlevé, le 8 avril 2021.
La disparition du journaliste a été confirmée mercredi à l'agence Reuters par une source au ministère français des Affaires étrangères.
La source a ajouté que le ministère était en contact avec la famille du journaliste, effectuant des vérifications techniques sur l'authenticité d'une vidéo vue en ligne.
Sur Twitter, Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières (RSF), a demandé la libération d'Olivier Dubois, exhortant les autorités maliennes et françaises à tout faire pour obtenir sa libération.
Il ajoute que l'ONG avait été informée de la disparition d'Olivier Dubois deux jours après son enlèvement mais elle avait décidé, en concertation avec les rédactions qui emploient habituellement le journaliste, de ne pas rendre l'événement public, afin, dit-il, de ne pas entraver une éventuelle résolution rapide.
Olivier Dubois travaille habituellement pour l'hebdomadaire Le Point et le quotidien Libération.
La France est intervenue au militairement au Mali depuis 2013 pour, dit-elle, lutter contre les islamistes armés qui menaçaient alors la capitale Bamako après avoir pris le contrôle du nord du pays. Cette intervention s'inscrit désormais dans une coalition plus large de cinq pays sahéliens confrontés à des degrés divers à une menace djihadiste.
Le GSIM a revendiqué en décembre et janvier la mort de cinq soldats français dans deux attaques distinctes au Mali.
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