Arrêté dimanche dernier, la veille des manifestations anti-Kabila qu’il devait couvrir à Kinshasa, le journaliste Iwele a été libéré après avoir passé près de 12 heures dans les bureaux des services de sécurité.
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"Ils l’ont libéré et lui ont rendu son matériel, mais ils ont confisqué son passeport américain en lui donnant la consigne de ne pas quitter le territoire congolais," a affirmé à VOA Afrique un membre de sa famille.
Il a fallu plusieurs interventions dont celle du consul américain à Kinshasa pour obtenir sa relaxation mais sans son passeport.
Des défenseurs de la liberté de presse ont dénoncé son arrestation.
"Nous continuons les recherches pour connaître les raisons de son interpellation," a confié à VOA Afrique Joseph Alain Kabongo, directeur exécutif de l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA).
Les manifestations qu’il devait couvrir lundi dernier ont été violemment dispersées par les forces de l’ordre dans diverses villes du pays.
De nombreux manifestants réclamant la tenue des élections avant fin 2017 ont été arrêtés. Une quinzaine de journalistes ont aussi été interpellés.
L’ONU a également dénoncé ces arrestations et la violence appliquée par les autorités congolaises.
"La quinzaine de journalistes ont été remis en liberté. Le matériel de travail confisqué a été restitué. Mais les services de sécurité ont écrasé les images et autres enregistrements qui s’y trouvaient," a indiqué M. Kabongo.
Pour plusieurs Congolais, M. Iwele a été interpellé pour avoir interviewé des compatriotes qui menacent de renverser le régime de Kinshasa par les armes si les élections ne sont pas organisées.
La RDC connaît une crise à cause de la non-tenue des élections.
Le président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 19 décembre 2016, est resté au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles, faute d’avoir organisé des élections.
La Constitution lui interdit de se représenter à nouveau pour avoir fait plus de deux mandats au pouvoir.
Une bonne frange de l’opposition l’accuse d’avoir violé l’accord signé pour reporter les élections en décembre 2017.