Un millier d'Ivoiriens se réfugient au Burkina Faso après des affrontements entre éleveurs et agriculteurs

Un agriculteur ivoirien présente du manioc de sa plantation à Yamoussoukro, Côte d'Ivoire, juin 2008.

Les affrontements ont fait au moins 17 morts à Bouna, grande ville du nord-est ivoirien, indique un haut responsable administratif de la province du Noumbiel, localité frontalière de la Côte d'Ivoire, confirmant avoir reçu 1316 réfugiés.

"A la date d'hier (dimanche), nous avons reçu 1316 personnes qui se sont réfugiées dans notre province. Ce sont majoritairement des femmes et des enfants", a-t-il déclaré.

Selon lui, ces réfugiés ont été hébergés à Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel à une soixantaine de kilomètres de Bouna, et à Kpéré, commune burkinabè la plus proche de la frontière ivoirienne.

"Nous avons mis en place une cellule de crise constituée des autorités locales et des services de secours d'urgence. Nous avons reçu du matériel de survie de Ouagadougou composé de matériels de couchage, de nourriture mais tout ça ne suffira pas à prendre en charge ces personnes qui continuent d'arriver", a expliqué cette source que l’AFP a jointe au téléphone.

Dans la nuit du 23 au 24 mars, un conflit entre des éleveurs et des agriculteurs a fait 17 morts à Bouna, ville située dans le nord-est de la Côte d'Ivoire, selon le gouvernement ivoirien.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont récurrents en Côte d'Ivoire, dans le sud et l'ouest du Burkina.

Les dégâts causés sur les cultures par les troupeaux de bœufs ou de moutons en transhumance sont souvent source d'affrontements meurtriers entre Peulhs nomades et agriculteurs sédentaires.

Avec AFP