Un mort au sein de la MONUSCO lors de combats près de Goma

Des blessés dans un hôpital de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC)

Un casque bleu de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a été tué en dans l’Est de la RDC, où les forces congolaises (FARDC) affrontent, aux côté de l’ONU, le groupe rebelle M23.

Un porte-parole de l'ONU à New York, Farhan Haq, a précisé que trois autres soldats ont été blessés durant ces combats mercredi près de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Martin Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MONUSCO, a fustigé le meurtre du casque bleu. « Je suis choqué par le meurtre, commis par le M23, de ce soldat de la paix tanzanien », a-t-il dit. « Il a sacrifié sa vie pour protéger la population civile de Goma. En ces circonstances douloureuse, mes pensées vont à sa famille et à tous les membres de son unité », a poursuivi M. Kobler.

Les hélicoptères de l'ONU ont appuyé une opération de l'armée congolaise contre des positions du M23 sur les hauteurs de Kibati, au nord de Goma. Cette offensive visait des retranchements à flanc de colline à partir desquels les rebelles avaient bombardé des civils.

On signalait des blessés de part et d’autre, mais aucune des parties ne semble avoir pris le dessus. L'ONU, qui dispose d'une vaste opération de maintien de la paix en RDC, a récemment déployé une « Brigade d'intervention » pour lutter contre les groupes rebelles dans l'est du pays, et aider à stabiliser cette région instable.

Les casques bleus avaient déjà lancé des tirs d'artillerie vendredi dernier contre le M23, tuant à cette occasion deux civils.

Le ministre congolais de la santé, Felix Kabange, a rendu visite mercredi aux soldats et civils blessés dans un hôpital de Goma et a promis que le gouvernement rétablira la paix dans la région.

Le M23 a pris brièvement le contrôle de Goma l'année dernière et contrôle toujours certaines parties de la province. Le groupe est composé d'anciens rebelles qui avaient été intégrés dans l'armée congolaise suite à l’accord de paix de 2009, mais qui ont par la suite repris les armes, après s'être plaint de discrimination et de mauvais traitements.