Un nouveau plan d'action pour protéger les primates

Fishermen place bamboo, where they will later place tree branches and fish food, to catch fish in a river in Dhaka, Bangladesh.

Il faudra que le secteur privé s’implique dans la préservation des grands singes, si l’on tient à éviter leur disparition.

Publication par l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, d’un nouveau Plan d’action régional sur dix ans, pour la conservation des gorilles de plaine de l’Ouest et des chimpanzés d’Afrique centrale.

La majorité des gorilles et environ un tiers des chimpanzés du monde vivent dans les forêts d’Afrique équatoriale occidentale. Ils connaissent un déclin rapide à cause du braconnage, de l’application insuffisante des lois ou encore de la corruption.

Par ailleurs, les maladies, telle que le virus à Ebola, ont décimé les populations des grands singes ces dernières décennies.

Autre menace, explique le Dr Fiona Maisels de la Wildlife Conservation Society, la société pour la conservation de la faune sauvage : la demande de viande de brousse, dont sont friands les riches citadins.

« Le problème se présente quand c’est la chasse commerciale pour alimenter les marchés des centres urbains – Douala, Yaoundé, Brazzaville – toutes les grandes villes » explique le Dr Maisels. Ces gens sont riches, et ils peuvent payer fort cher le gibier.

Plus récemment, l’expansion de l’agriculture industrielle a commencé à poser une menace aux forêts. Elle risquerait de causer des pertes massives d’habitats de grands singes si des mesures ciblées ne sont pas rapidement prises par les ministères impliqués, ajoute le Dr Maisels.

« Les plantations industrielles, surtout de palmier à huile », culture en plein essor, présentent un grave danger, estime l’experte. « Donc, il faut qu’il y ait une bonne planification pour que les nouvelles plantations industrielles ne soient pas dans les zones où l’on trouve de grandes concentrations de gorilles et de chimpanzés ».

Malheureusement, 80 % des grands singes signalés dans des aires non protégées vivent dans des zones où les industries extractives sont actives, poursuit le Dr Maisels. Il faudra que le secteur privé s’implique dans la préservation des grands singes, si l’on tient à éviter leur disparition.