RDC

Un partisan de Tshisekedi tué dans son fief

Félix Tshisekedi (à droite), leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et son allié de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe (à gauche), saluent leurs partisans après leur retour à Kinshasa, le 27 novembre 2018.

Un jeune partisan de l'opposant Félix Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle du 23 décembre, a été tué jeudi par balle à Mbuji-Mayi dans le centre de la RDCongo avant l'arrivée prévue du candidat dans son fief du Kasai.

"Un jeune homme de 17 ans qui chantait parmi les militants de l'UDPS a été tué ce matin par un policier qui a ouvert le feu sur lui. Le corps a été conduit à la morgue de l'hôpital Notre-Dame", a déclaré à l'AFP Denis Kalombo, président fédéral de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Le décès du jeune homme a été confirmé par la société civile et d'autres observateurs présents sur le terrain.

Après la mort du jeune partisan, les préparatifs pour l'accueil de M. Tshisekedi se poursuivaient normalement, a indiqué l'UDPS. M. Tshisekedi doit arriver à 14 heures (13 heures GMT) en avion à Mbuji-Mayi, capitale diamantifère du Kasaï.

"Il y a un déploiement massif de policiers dans les rues", avait-t-il déclaré tôt dans la matinée joint par l'AFP.

"Je demande aux militants de l'UDPS d'aller accueillir dans le calme et la tolérance @fatshi13 (ndr: Félix Tshisekedi)", a écrit sur Twitter le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji.

"Les forces de l'ordre sont déployées pour sécuriser (le candidat) avant, pendant et après son séjour et empêcher les troubles éventuels", a ajouté le gouverneur.

Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales prévues le 23 décembre doivent organiser la succession du président Joseph Kabila qui ne peut pas se représenter selon la Constitution.

La campagne électorale est rattrapée par les violences dirigées principalement contre les deux candidats de l'opposition et leurs partisans.

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Mardi et Mercredi, au moins quatre partisans d'un autre opposant, Martin Fayulu, ont été tués au Katanga dans le sud-est de la République démocratique du Congo, selon un bilan établi sur des sources diverses.

"Le gouvernement de la République n’a reçu aucun bilan faisant état de mort d’hommes (mercredi) à Kalemie", a déclaré de son côté le porte-parole de l'exécutif Lambert Mende, cité par la radio onusienne Okapi.