Le jury, qui a annoncé la sentence mercredi soir, l'avait reconnu coupable des faits la veille après deux jours de délibéré.
Roy Oliver avait tiré plusieurs balles sur une voiture où se trouvaient cinq jeunes près de Dallas. L'une d'elles avait atteint à la tête l'un des passagers, Jordan Edwards, âgé de 15 ans.
Le policier, âgé de 38 ans et qui a depuis été limogé selon les médias, avait été appelé avec un collègue après un signalement de mineurs buvant de l'alcool lors d'une fête et les agents avaient entendu des coups de feu à leur arrivée sur les lieux. Au même moment, Jordan Edwards et les autres jeunes montaient dans une voiture pour quitter la fête après avoir aussi entendu ces coups de feu, selon la presse locale.
L'agent avait alors tiré sur la voiture, touchant Jordan Edwards à la tête.
Lire aussi : Un policier blanc reconnu coupable du meurtre d'un jeune noir désarmé aux Etats-UnisLa police avait d'abord affirmé que l'agent avait tiré pour se protéger de la voiture qui faisait marche arrière et s'approchait dangereusement. Mais les images de sa caméra-piéton avaient révélé que le véhicule s'éloignait lorsque le policier avait fait feu.
L'enquête avait montré que Roy Oliver "avait l'intention d'infliger de graves blessures corporelles et de commettre un acte mettant de toute évidence en danger la vie d'autrui et qui a provoqué la mort", avait à l'époque estimé la police du comté de Dallas.
La famille de la victime s'est dite déçue par le verdict jugé trop clément, alors que l'accusé encourait une peine maximum de 99 ans de prison.
Pour l'avocat de la famille Edwards, Daryl Washington, cette affaire concerne "tous les Afro-Américains, tous les Afro-Américains non armés qui ont été tués et pour qui justice n'a pas été rendue".
Les avocats du policier ont pour leur part indiqué leur intention de faire appel, selon les médias locaux.
Ce genre de verdict est rare aux Etats-Unis, alors que plusieurs villes américaines se sont embrasées ces dernières années après des bavures policières dont les Noirs étaient les victimes.
Pour la plupart, les policiers auteurs des coups de feu mortels ont fait l'objet de sanctions disciplinaires mais ont été acquittés lors de leur procès.
Avec AFP