La police kényane a fait état de quatre blessés, dont un dans un état grave, ajoutant que deux hommes ne "répondent pas à l'appel". Les shebab ont affirmé avoir tué au moins six policiers et en avoir capturé deux autres.
L'attaque contre le poste de Hamey, dans la ville de Liboi, à quelques encablures de la Somalie, s'est déroulée en deux temps et a débuté peu après minuit, a expliqué un porte-parole de la police kényane, George Kinoti.
"Plus de 50 terroristes ont attaqué une base de la police à bord de deux Land Cruiser, mais les officiers ont réussi à les repousser à l'issue de violents échanges de coups de feu", a déclaré ce porte-parole.
"Les assaillants se sont retirés, mais sont ensuite revenus en plus grand nombre", a-t-il ajouté sans faire état de morts dans les rangs de la police.
Un des policiers a été évacué par voie aérienne vers la capitale Nairobi, à quelque 550 kilomètres de là, après avoir été blessé par balles. Trois autres policiers souffrant de blessures mineures ont été emmenés vers un hôpital de la région.
L'attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, et coïncide avec le troisième anniversaire du raid mené contre le centre commercial Westgate de Nairobi, lors duquel les shebab avaient tué au moins 67 personnes.
"Après une courte bataille, les moudjahidine ont pris le contrôle de la zone", ont-ils assuré dans un communiqué, affirmant avoir tué au moins six policiers, en avoir capturé deux autres et avoir saisi des armes et des véhicules.
La police a elle assuré s'être lancée à la poursuite des assaillants et salué "les courageux officiers qui ont géré un nombre aussi élevé d'assaillants lourdement armés".
Les shebab cherchent à renverser le gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Mais ils mènent aussi des attaques au Kenya, qui fournit depuis 2011 un contingent militaire à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).
Une centaine de personnes ont été abattues en 2014 dans des localités de la côte kényane et au moins 148 personnes ont été massacrées par un commando shebab à l'université de Garissa (est) en avril 2015.
Avec AFP