Après quatre mois de grève qui bloquent les rentrées scolaires et académiques 2016-2017, le syndicat vient de suspendre sa participation à la grève pour un mois.
Cette décision a été prise suite à la rencontre que les responsables du syndicat ont eu lundi 9 janvier, avec le ministre en charge de l’enseignement supérieur.
Sous la menace des hautes autorités, le Synecs a capitulé. Il appelle à la reprise des activités académiques, et suspend son président pour avoir signé le document de la plate-forme dénommée MECI (Mouvement pour l’Eveil Citoyen) au nom du Synecs sans en informer la base.
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Un mouvement citoyen qui fait paniquer le régime MPS et le gouvernement.
Le Docteur Faustin Dingaonarbé Laobol, secrétaire national aux relations extérieures et à la communication du Synecs, explique que "le gouvernement a eu une stratégie cynique, d'amener le Synecs à être responsable de l'année blanche, et de ne pas nous payer le mois de janvier et de geler nos primes".
Quelques syndicalistes membres de la plate-forme revendicative syndicale rencontrés à la bourse du travail se disent déçus du comportement des responsables du Synecs. "C'est une trahison", lance un membre de l'organisation. "Cela va fragiliser la lutte", souligne un autre membre.
À l'inverse, Faustin Dingaonarbé Laobol, la suspension de cette grève est salutaire pour les enseignants-chercheurs.
Cette décision prise sans consulter la base risque même de diviser les enseignants-chercheurs dans les jours à venir. Les responsables de la plate-forme revendicative syndicale ont tenu une rencontre d’urgence ce mardi matin pour statuer sur la question, mais rien n’a filtré pour le moment.
André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena