Un trajet difficile pour les transporteurs ivoiriens et étrangers entre Katiola et Tafiré

Un véhicule s'est renversé à cause de l'état de la route entre Katiola et Tarifé, en Côte d'Ivoire, le 15 juin 2017. (VOA/Siriki Barro)

Long de 117 kilomètres, la voie reliant Katiola à Tafiré, deux villes situées au nord de la Côte d’Ivoire, est en piteux état. Transporteurs et voyageurs subissent au quotidien les affres que leur impose l’état de dégradation avancée de ce tronçon routier.

Une route internationale par laquelle transitent les véhicules en direction du Burkina Faso et du Mali.

La détérioration de cette voirie est causée par le manque d’entretien et surcharge des poids lourds empruntant quotidiennement cet axe routier.

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Reportage de Siriki Barro, correspondant à Bouaké pour VOA Afrique

Pour parcourir les 117 kilomètres séparant la ville de Katiola à celle de Tafiré, les conducteurs mettent près de trois heures.

Cette route est très fréquentée par les véhicules de tous types : poids lourds en partance pour les pays frontaliers, cars et mini cars de transport en commun, véhicules de particulier délaissent.

Chacun essaie de se frayer un chemin dans les broussailles qui jonchent la route. Les transporteurs sont dépités.

L'état de la route entre Katiola et Tarifé, en Côte d'Ivoire, le 15 juin 2017. (VOA/Siriki Barro)

Daouda, un transporteur, explique qu’ "en raison de l’état de la route, son véhicule est tout le temps au garage pour des réparations", notant que certaines parties de la route ressemblent "à des puits".

En plus des accidents assez fréquents engendrés par le mauvais état de cette route, voyageurs et transporteurs sont exposés aux coupeurs de route. Des attaques à mains armées sont régulièrement signalées sur cet axe.

Les usagers lancent un cri de cœur afin que le nécessaire soit fait pour fluidifier le trafic routier sur ce tronçon.

Fatoumata, une commerçante, emprunte régulièrement cette route. Elle exhorte les autorités à "régler" les problèmes de cette route, car "tout le monde est fatigué".

Si rien n’est fait dans l’immédiat, la saison des pluies qui s’annonce risque d’endommager encore plus cette route déjà en souffrance, et d’impacter négativement le développement économique de cette région.

Siriki Barro, correspondant à Bouaké