Un vice-ministre agresse une femme dans un club en Afrique du Sud

Un véhicule de la police sud-africaine, à Capte Town, le 26 octobre 2016.

Un membre du gouvernement sud-africain a présenté lundi ses excuses après s'en être violemment pris à une femme dans une boîte de nuit de Johannesburg, un incident dont s'est saisie la police.

"Je veux présenter mes excuses sans réserve à Mme Mandisa Duma, sa famille, le gouvernement sud-africain, tous les Sud-Africains et toutes les femmes en particulier", a déclaré le vice-ministre de l'Education Mduduzi Manana dans un communiqué.

"En dépit de provocations extrêmes, j'aurais dû faire preuve de retenue", a-t-il reconnu. "Cet incident honteux n'aurait pas dû se produire."

Selon le porte-parole de la police Vuyo Mhaga interrogé par l'AFP, l'incident s'est produit vers 4h00 dimanche au Cubana Club, un établissement huppé du quartier de Fourways, à Johannesburg.

"Alors que nous partions, nous avons été agressées par le vice-ministre Manana et son groupe d'amis", a affirmé une des victimes à la chaîne eNCA.

"Ils m'ont mis des coups de pied, des coups de poings, ainsi qu'à ma cousine", a-t-elle ajouté.

Lumko Jimlongo, journaliste à la télévision publique SABC, a quant à lui été directement témoin de l'incident.

Une des femmes "est tombée par terre et il a commencé à la piétiner, à la frapper, son pied était posé sur sa tête", a assuré le journaliste. M. Manana lui "tirait les cheveux pendant qu'elle était au sol", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Police Fikile Mbalula a qualifié ces accusations de "préoccupantes" et demandé une enquête complète sur cette affaire.

"Personne n'est au-dessus des lois quelle que soit sa position dans la société", a-t-il déclaré.

Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, a exprimé sa "grande déception", tandis que l'Alliance démocratique, principal parti d'opposition, a appelé à la démission du vice-ministre.

Les violences aux femmes sont un fléau en Afrique du Sud: toutes les huit heures, une femme y meurt sous les coups d'un proche, et une femme sur cinq y subit au moins une agression violente dans sa vie, selon des statistiques officielles.

Avec AFP