A quelques centaines de mètres de la frontière avec la République démocratiques du Congo, les bureaux de l’association des Handicapés de transport dans la zone de Gatumba, dans la province de Bujumbura Rural, a ouvert ses portes en 2016.
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Détendus et très a l’aise, Jean-Richard Butoyi, père de six enfants, indique que depuis que le commerce des boissons a fermé avec la RDC, la vie est devenue intenable.
"Il y a ceux qui mangeaient deux fois par jour, et qui ne mangent qu’une seule fois", confie-t-il. "Avant, je pouvais avoir comme 20 000 francs burundais d’intérêt journalier et je pouvais faire une économie de 5 à 10 000 francs".
Dieudonne Ruhaza, 40 ans, est lui père de cinq enfants. Il affirme que la situation est devenue critique pour sa vie de tous les jours.
"J’ai maintenant un retard d'un mois de non paiement du loyer alors qu'avant, je payais toujours avant que le mois ne se termine", raconte-t-il. "Aujourd’hui, je fais le métier de soudure mais je ne gagne seulement que l’argent pour la nourriture et les cahiers pour les enfants".
Le président de l’association, M. Bavo, a fait un appel pour demander de les aider.
"Nous avons 22 membres dans notre association, des femmes, des hommes et des jeunes, et nous pouvons affirmer que nos membres sont devenus pauvres depuis que le commerce des boissons vers la RDC a fermé. C’est vraiment difficile pour les handicapes aujourd’hui", constate-t-il.
Avec l’insécurité qui prévaut au Sud-Kivu, les handicapés demandent sans cesse à la Brasserie et limoderie du Burundi de libéraliser le commerce des boissons entre le Burundi et la RDC pour permettre aux handicapés de refaire leur commerce des boissons entre les deux pays.
Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura