Une initiative de l'Office des nations unies pour l'Afrique de l'Ouest (Unowas) pour aider les différents Etats de cet espace confrontés au terrorisme à relever ces défis.
Comment concilier le respect des droits de l'homme, le désir de justice des victimes des actes terroristes et la propension des Etats à amnistier des combattants qui se rendent ? Des experts venus des pays d'Afrique de l'Ouest et du Sahel ont réfléchi sur la question durant trois jours.
"C'est important de souligner qu'en combattant le terrorisme, il faut aussi assurer le respect des droits de l'homme mais surtout assurer la justice pour la population parce que, parfois, c'est le manque de justice qui crée les conditions fertiles pour le renforcement du radicalisme", indique Mohamed Ibn Chambass chef de l'Unowas.
"Au cours des discussions nous avons vraiment insisté pour que les Etats soient conscients de cette problématique, améliorent le système de justice et s'assurent que même dans les communautés rurales il y a une opportunité pour la justice pour tous", a ajouté le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel.
Lire aussi : La CIA va lancer des attaques de drones contre des jihadistes en Libye depuis le NigerLa principale conclusion de cette rencontre est l'appel qui a été fait pour qu'une conférence régionale sur l'efficacité de la justice soit institutionnalisée.
Ce dont s'est félicité Morou Amadou, ministre nigérien de la justice.
"Une justice efficace, crédible et accessible est le moyen essentiel pour lutter contre l'impunité et de promotion des droits humains. Cette conférence permet d'institutionnaliser dans les meilleurs délais et sera un organe pour les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel afin d'évaluer leurs systèmes de justice, mais aussi de se concerter et de partager les bonnes pratiques", a conclu le ministre Morou.