L’expertise médicale a été effectuée le 5 octobre dernier par un médecin du service d’hygiène de Nkayi, Bienvenu Nkaya Bazounguila, pris comme corps de service litigieux. Il en ressort que Merveille Bazonzila est morte d’une asphyxie due à un état convulsif. On sait que la victime souffrait d’épilepsie depuis son enfance.
Cette jeune femme de 27 ans avait été battue par les gendarmes qui l’avaient interpellée pour non-port de masque. L’expertise médicale relève également un choc sur le crâne de la victime, soupçonnant une chute libre.
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Des conclusions que rejette en bloc la société civile. Trésor Nzila Kendet, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme, réclame une contre-expertise.
"Au regard des témoignages que nous avons reçus, ce rapport ne nous convainc pas. Il est très scandaleux et visiblement le médecin a dû être sous pression", dénonce-t-il.
Le directeur exécutif de l’OCDH estime que la justice gagnerait si tout le monde s’impliquait dans la manifestation de la vérité. "Le devoir de transparence doit animer tout le monde. Les autorités doivent accepter qu’il y ait une vraie autopsie pour faire la lumière sur ce drame", indique Trésor Nzila Kendet.
Lire aussi : Plus de 80% des personnes ayant le coronavirus en Afrique ne tombent pas malades, selon l’OMSJoint par VOA Afrique, le procureur de la République de Madingou, Casir Makaya, n’a pas souhaité commenter cette nouvelle pièce versée au dossier. Il a cependant rassuré que "cette expertise qui ne s’est faite que sur la partie externe du cadavre, n’était pas une autopsie" en tant que telle.
Mais, a-t-il, souligné, "elle s’est déroulée dans les règles de l’art, en présence de toutes les parties" dont la famille. Le procureur de la République a enfin appelé la population à être calme, en attendant les actes du procès à venir.
Alors que l’instruction judiciaire est en cours, Merveille Bazonzila a été inhumée mardi à Boko Songho, loin de l’agitation des jeunes de la ville de Nkayi.